Facebook, Twitter et Yammer ne sont que quelques-unes des technologies sociales que les organisations utiliseront à l’avenir. Pourquoi ? C’est ce qu’explique Isabel De Clercq, auteur du livre ‘Social technologies in Business’, à Vacature.
‘I’m a crusader against Digital Detox’, déclare Isabel De Clercq sur son profil LinkedIn. Une déclaration frappante qui en dit long sur la façon dont elle considère le milieu de travail numérique. Au lieu d’accuser la technologie de tous les maux, elle en place les avantages au premier plan. « Le prêtre Daens a assuré l’émancipation des travailleurs, les technologies sociales font la même chose pour les travailleurs du savoir », déclare-t-elle.
Les travailleurs du savoir doivent-ils être libérés ?
Isabel De Clercq : « Dans les organisations classiques, les frontières entre équipes, départements et niveaux hiérarchiques sont devenues des barrières insurmontables, avec des conséquences néfastes à la clé. Les informations ne circulent pas assez rapidement, les meilleures pratiques ne sont pas partagées, l’organisation s’aliène le client et les collaborateurs se réduisent à la description de leur fonction. »
Les technologies sociales comme solution ?
« Twitter, Facebook, LinkedIn ainsi que les réseaux sociaux d’entreprise tels que Yammer, Slack et Jive redonnent leur voix aux travailleurs. Ils leur donnent l’occasion de montrer leurs talents et leur expertise, de rechercher des informations au-delà des frontières hiérarchiques et de demander un feed-back aux personnes à l’intérieur comme à l’extérieur de leur propre organisation. L’utilisation des technologies sociales assure davantage d’autoréflexion, une plus grande conscience de soi et un auto-leadership accru. »
En est-il fini de la hiérarchie ?
« La hiérarchie et les réseaux ne s’excluent pas mutuellement, bien au contraire. Cependant, la hiérarchie sera complétée par des réseaux qui attribuent l’autorité d’une manière différente. Ce n’est pas votre position dans l’organigramme, mais vos contributions au réseau qui déterminent votre influence et votre impact. C’est ce qu’on appelle l’autorité sociale. »
Est-ce une condition du succès de l’entreprise ?
Dans un monde en constante évolution, les technologies sociales permettront de réagir plus rapidement. Elles rendent les organisations plus flexibles, conduisent à une efficacité et une productivité accrues, et rapprochent les entreprises du client. Cela prendra du temps, mais je suis certaine que les organisations travailleront davantage avec ces technologies. »
Dans quelle mesure êtes-vous vous-même ‘sociale’ ?
« J’ai commencé avec LinkedIn et Twitter en 2012, puis Yammer et Facebook ont suivi. Sur Yammer, j’ai moi-même fondé une communauté, ‘About The Future of Work’. Une communauté très vivante, au sein de laquelle je suis maintenant en contact avec 700 personnes qui sont toutes actives autour du même thème. Sur cette plateforme, je partage toutes les présentations que je fais. J’y soumets des questions au groupe et je leur explique à quelles idées je suis arrivée. Le partage des connaissances sur les médias sociaux est devenu pour moi une habitude.
L’utilisation des technologies sociales assure davantage d’autoréflexion, une plus grande conscience de soi et un auto-leadership accru
Une forme de mindfulness
« Transformer mes pensées et mes idées en langage me contraint à l’auto-réflexion : sur ma valeur ajoutée pour l’entreprise, mes forces et mes faiblesses. Mes posts font régulièrement l’objet de réactions inattendues. J’ai déjà rencontré ainsi de nombreuses personnes qui m’ont appris énormément de choses intéressantes. Par exemple, toutes les personnes qui ont participé à l’écriture de mon livre, je les ai rencontrées via les médias sociaux. Elles viennent de Belgique, d’Australie, d’Allemagne, des États-Unis et du Royaume-Uni. N’est-ce pas fantastique ? »
Adieu, l’e-mail ?
« Pour la communication interne, l’e-mail perdra sa position de monopole », estime Isabel De Clercq. Par rapport à l’e-mail, les technologies sociales créent en outre une plus grande valeur ajoutée : vous testez rapidement de nouvelles idées, vous préparez des réunions, vous demandez un feed-back sur des travaux en cours, vous partagez des connaissances réutilisables…. Tout cela va éroder le pouvoir de l’e-mail. »
Le livre d’Isabel De Clercq ‘Social Technologies in Business’ peut être commandé en ligne en cliquant ici.
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Texte : Hermien Vanoost
Source : Vacature Magazine